Terrassement : les bases, les prix
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Etape primordiale dans la réalisation d’une construction, le terrassement consiste à déplacer une quantité de matériaux pour modifier la topographie du terrain. L’objectif du terrassier qui va prendre en main cette opération : préparer et stabiliser le terrain qui supportera les fondations, et ainsi assurer la pérennité de la construction. Quelles sont les étapes d'un terrassement ? Qu'est-ce que le piquetage, le bornage, le remblaiement ? Quel tarif prévoir pour votre terrassement ? On vous explique tout cela en détail.
Construction d’une maison, d’une extension, d’une piscine, d’une allée carrossable… Quel que soit votre projet, le terrassement est la première étape indispensable, et pour ce faire, vous ferez appel au maitre de l’art, à savoir le terrassier. Son but ? Transformer un sol irrégulier en un terrain plat, horizontal et stable, qui viendra accueillir les fondations, base et élément essentiel pour une construction pérenne.
Pour y parvenir, le terrassier procède à un déplacement des terres, soit en déblayant, soit en remblayant. Un terrassement (réussi) permet ainsi d’éviter un tassement, un glissement ou un effondrement du terrain.
Pour ne prendre aucun risque avec cette étape, faites appel à un terrassier professionnel : c’est le gage de travaux de qualité, durables et donc d’une construction qui part sur de bonnes bases !
Avant vos travaux de terrassement, balisez le terrain
Pour que vos travaux de terrassement se déroulent dans les meilleures conditions possibles, adoptez une vision à long terme. Voici les points clés à ne pas oublier.
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Evaluez bien en amont le coût des travaux : n’hésitez pas à comparer les devis d’au moins deux terrassiers pour pouvoir obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour vos travaux.
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Prévoyez un espace où les gravats et toute la terre déblayée pourront être entreposés.
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Ne sous-estimez pas les dommages collatéraux qu’un terrassement peut générer : reportez votre projet de massif ou de jardin paysagé à après les travaux…
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Sachez qu’un terrassement se prévoit relativement longtemps à l’avance. Le terrassier vous recommandera une période où le temps sera plus sec. On vous explique un peu plus bas pourquoi…
Quelles sont les étapes d’un terrassement
Dans le cadre d’un projet de construction neuve ou d’extension, le terrassier opère toujours de la même façon, en trois ou quatre étapes clés : le bornage du terrain (lorsque les limites de propriété ne sont pas clairement définies), la définition du type de terrain et son éventuel drainage, le déblayage et/ou le remblaiement. Le point sur ces étapes…
Étape 1 : le piquetage ou bornage du terrain
Le piquetage est une étude de terrain qui permet de délimiter l’emprise au sol de la future construction. Il permet aussi de relever les endroits où passeront réseaux et canalisations.
Un géomètre vous donnera son opinion sur la position des limites de la propriété existante ou projetée.
Cette démarche est clé. Elle permet notamment d’éviter tout litige ultérieur avec le voisinage. En cas de limites de terrains potentiellement litigieuses entre voisins, le géomètre réalisera un bornage. Cette opération est prévue par la loi et sa procédure vous implique, ainsi que votre voisin, les frais étant généralement partagés entre les propriétaires. Les limites de votre terrain seront officiellement définies et vous laisseront le champ libre pour vos travaux, dans le respect des règles d’urbanisme, bien évidement.
Le bornage ne prend pas plus d’une matinée et son prix varie entre 500 et 1 500 €, frais de notaire compris. Vous recevez les documents officiels dans la semaine qui suit la réalisation du bornage.
Étape 2 : définir le type de terrain et prévoir l’évacuation des eaux
Sachez qu’il existe plusieurs natures de sol.
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Si le sol est meuble : ce sont les sols dits « faciles » qui ne nécessitent pas de traitement particulier et ne requièrent donc généralement pas de moyen mécanique important, même si cela dépend bien entendu du volume à déplacer.
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Si le sol est rocheux : l’utilisation d’un équipement spécial comme le brise-roche ou le marteau piqueur sera requise.
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Si le sol est argileux : des précautions particulières sont à prendre, du fait d’un risque d’instabilité stabilité du sol (risque de gonflement ou de rétractation au fil du temps). Sur ce type de sols, le choix des fondations et de la solution d’assainissement non collectif notamment sont des points cruciaux.
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Si le terrain est limoneux ou sableux : sol dit « délicat », il est peu compact et sujet aux éboulements sur les surfaces en pente. C’est au contraire le sol idéal lorsque le terrain est plat.
Enfin, l’humidité du sol est un facteur primordial à prendre en compte. Quel que soit le type de sol, il faut que les points d’eau soient asséchés et les fondations bien drainées afin d’éviter de futurs soucis de remontées capillaires. Pour ce faire, un sillon peut être creusé pour évacuer l’eau de pluie, des canalisations peuvent être mises en place ou encore des drains posés. À contrario, les environnements secs (qu’il fasse froid ou chaud) offrent des facilités pendant le terrassement ; ils facilitent le pelletage et l’évacuation des déchets.
Étape 3 : le déblai
Après avoir pris toutes les précautions nécessaires au terrassement, piquetage ou bornage si besoin était, analyses du sol, évacuation des eaux, vous voici fin prêt à assister au cœur de l’opération : le déblai. Si le niveau du terrain est plus élevé que le niveau cible, le terrassier va retirer le surplus de terre. On parle de déblayage.
La première étape du déblai est le décapage (ou décaissement) qui consiste à retirer la terre végétale (ou terre arable) de votre sol. Cette terre contient une part importante de matière organique, elle « vit » et rend donc votre terrain instable.
Le déblai peut alors continuer, on parle alors de fouille et il en existe 2 types :
La fouille en excavation
Elle est destinée aux terrassements concernant plus de 25 cm d’épaisseur. Cela consiste concrètement à creuser un grand trou dans le sol, indispensable pour réaliser un sous-sol sur tout ou partie de la maison par exemple, une piscine, une extension avec fondations spéciales sur radier ou encore l’installation d’une fosse toutes eaux.
La fouille en tranchées
Celle-ci concerne la réalisation de réseaux, mais également de fondations pour semelles filantes. Cette fouille ne devra pas dépasser les 2m de largeur et 1m de hauteur. Si ces dimensions sont plus importantes ou si le risque d’éboulement existe, alors les fouilles devront être étayées.
Anticipez donc dès à présent la façon dont vous souhaitez utiliser la terre évacuée. Attention, le transport de terre peut engendrer un surplus sur votre facture. Si vous faites construire une piscine, une partie de cette terre sera de toute façon mise de côté et utilisée pour remblayer les abords une fois la construction achevée.
Pour aménager une terrasse ou installer une piscine, l’opération nécessite généralement de s’équiper d’outils spéciaux, comme une pelle mécanique, afin que le terrain soit parfaitement nivelé. Pour des surfaces importantes, une niveleuse pourra être utilisée. Le terrassier, par son expertise et ses équipements, assurera le succès de cette étape.
Étape 4 : le remblai
Le remblai, contrairement au déblai, consiste à remplir les creux de votre sol, pour réaliser une surface plane, et surtout, homogène.
A noter : si le remblai se situe sous la construction, il devra impérativement être compacté. Sans cette étape, la maison ou l’extension risque de se briser par un effet de tassement progressif de la partie construite sur le remblai. Ainsi, le remblaiement se fait par passes successives de 50 cm maximum, suivies chacune d’un compactage méthodique.
Quel prix prévoir pour vos travaux de terrassement
Il n’est pas évident de définir une enveloppe budgétaire pour des travaux de terrassement sans visite préalable. Le prix du terrassement peut en effet varier du simple au triple selon :
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Le type de sol
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Le déblaiement (enlèvement de la terre) et son évacuation ou le remblaiement et son acheminement
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Le déboisement ou non de la parcelle
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L’accessibilité au terrain : chemin d’accès et configuration (terrain à fort dénivelé)
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La nécessité ou non de réaliser un drainage du terrain
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La réalisation d’un mur de soutènement ou d’enrochement
Si le terrassier peut être payé à l’heure, au mètre carré ou au mètre cube, le montant de sa prestation dépendra également de la superficie à terrasser :
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Les prix moyens constatés pour un terrassement classique oscillent entre 30 et 60 € du m pour de grandes superficies
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Pour les terrassements de terrain de dimension inférieure à 100 m², comptez plutôt entre 60 et 100 € du mètre carré.
Ce delta de prix s’explique notamment par l’utilisation d’engins de chantier (location à la journée élevée) nécessitant souvent des permis adaptés et des profils spécifiques, au tarif journalier coûteux.
Vouloir économiser sur les travaux de terrassement en les réalisant soi-même n’est pas un bon calcul. Comme précisé plus haut, la location des engins (type pelleteuse) est assez onéreuse, plusieurs centaines d’euros par jour. Les remblaiement, déblaiement, excavation, drainage du terrain, réalisation de mur de soutènement, demandent également un savoir-faire et des connaissances techniques.
Et un terrassement est une opération particulièrement importante qui peut avoir de lourdes conséquences sur vos constructions, si elle est mal effectuée. Faites donc appel à un terrassier professionnel. Et si vous êtes vraiment accro aux travaux, profitez de cette économie d’énergie pour assouvir votre passion sur un autre projet…