Quelles aides financières pour la rénovation d’une salle de bain ?
Temps de lecture : 3 min
Confiez vos travaux à nos professionnels partenaires
[Article mis à jour le 10 avril 2024] Tout comme la cuisine, la rénovation d’une salle de bain fait partie des travaux de la maison qui coûtent le plus cher à entreprendre. En effet, ces pièces abritent bon nombre d’éléments techniques qui font rapidement monter la facture. Face à ce constat, beaucoup hésitent à faire rénover leur salle de bains, craignant le montant du devis final. Pourtant, il existe certaines aides financières et subventions qui peuvent vous aider à réduire le coût de vos travaux. Quelles sont ces aides et quelles sont les conditions d’obtention ? On fait le point.
La TVA à taux réduit pour toutes les rénovations
Dans le cadre de la rénovation d’un logement ancien, vous pouvez bénéficier d’une TVA à taux réduit, à 10 %. Ayant pour objectif d’inciter les particuliers à améliorer le confort de leur logement, cette TVA réduite s’applique également dans le cadre de vos travaux de salle de bains. Seules conditions pour l’obtenir : votre logement doit avoir été achevé depuis plus de 2 ans et vous devez obligatoirement faire appel à un professionnel pour réaliser vos travaux.
Les aides à la rénovation énergétique : aussi en salle de bain
Lorsqu’elle n’est pas optimisée, la salle de bains peut s’avérer gourmande en dépenses énergétiques : consommation d’eau et d’électricité peuvent vite grimper si la pièce est vétuste. Dans le cadre d’une rénovation énergétique, vous pouvez bénéficier de certaines subventions telles que MaPrimeRénov' (qui remplace le crédit d'impôt rénovation énergétique), les primes Coup de pouce et autres CEE, la TVA à 5,5 % sur les lots énergétiques ou l’éco-PTZ. Découvrez la nature de ces aides et leurs conditions d’obtention.
MaPrimeRénov'
Le dispositif MaPrimeRénov’ permet aux propriétaires de rénover une résidence principale en bénéficiant d’aides forfaitaires dont le montant dépend de leurs conditions de ressources et de la nature des travaux réalisés. Dans le cas d’une salle de bains, il peut s’agir du remplacement du chauffe-eau par un modèle thermodynamique, du changement de système de chauffage, de l’isolation thermique des murs ou encore du remplacement des fenêtres par des modèles plus performants. D'abord accessible aux ménages aux revenus modestes, ce dispositif est désormais renforcé et élargi à toutes les catégories de revenus.
Les primes coup de pouce chauffage, isolation et autres CEE
Mises en place dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie depuis 2019, les primes « coup de pouce chauffage » ont été créées afin d’encourager les particuliers à sortir des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables pour diminuer l’impact énergétique de leur habitation tout en faisant des économies. Accessible à tous, la prime coup de pouce prend toutefois en compte les revenus afin de déterminer le montant de l’aide. Ces primes peuvent en partie financer le remplacement des équipements de chauffage par des équipements dit ENR (Energie Renouvelable) dans la salle de bain, ou l’amélioration de l’isolation de la pièce.
La TVA à 5,5 % sur les lots énergétiques
Mise en place en 2014, la TVA à taux réduit à 5,5 % concerne les travaux de rénovation énergétique et s’adresse à la fois aux propriétaires, aux locataires ou aux simples occupants à titre gratuit. Pour en bénéficier, votre logement doit avoir été achevé depuis plus de deux ans et le chantier doit être confié à une entreprise RGE. Parmi les travaux éligibles dans le cadre de votre rénovation de salle de bain, on trouve notamment l’adaptation du système de ventilation, l’isolation des murs et fenêtres, ou encore l’installation d'équipements de chauffage ENR.
L’éco-prêt à taux zéro
Aussi appelé Eco-PTZ, cette aide sans condition de ressources permet aux propriétaires, occupants ou bailleurs de bénéficier d’un prêt dont le taux est financé par l’État. Pour pouvoir en bénéficier, les travaux de votre salle de bains doivent entrer dans le cadre d’une rénovation énergétique (isolation des murs, remplacement des appareils de chauffage, chauffe-eau utilisant les énergies renouvelables etc.) et le logement doit avoir été achevé depuis plus de deux ans. En outre, l’habitation doit servir de logement principal. Le montant de ce prêt dépend du nombre de travaux réalisés : pour un projet de plus de trois bouquets de travaux, le montant peut s’élever jusqu’à 50 000 euros, remboursables sur 20 ans.
Les aides à l’accessibilité
Qu’il s’agisse d’un accident de la vie ou d’un handicap causé par la vieillesse, chaque pièce de la maison doit être adaptée afin de pouvoir répondre à ses nouveaux besoins. La salle de bains en particulier fait partie de ces pièces à risques qu’il est important de rénover pour une sécurité et un confort optimal.
Pour une personne âgée, une salle de bains non adaptée peut vite devenir dangereuse. Une baignoire représente un risque accru de chute par exemple. De même, un revêtement de sol glissant est extrêmement dangereux lorsque l’on n’est plus très stable sur ses jambes. On sous-estime trop souvent ces détails qui n’en sont pas : 80% des accidents domestiques chez les personnes âgées de plus de 65 ans sont des chutes. C’est aussi la première cause de décès accidentels chez les plus de 65 ans.
Pour accompagner cette démarche, il existe différentes aides pour financer les travaux d’accessibilité, permettant de joindre l’utile à l’agréable.
MaPrimeAdapt' : l'aide phare de l’Anah aux travaux d'accessibilité
Via son tout nouveau programme MaPrimeAdapt', l’Anah participe au financement des travaux d’accessibilité réalisés par des particuliers propriétaires au niveau de revenus modeste et très modeste. Outre les conditions de ressources, cette aide dépend du niveau de perte d’autonomie. Dans le cadre de votre rénovation de salle de bain, cet organisme peut participer aux travaux à hauteur de 50 % à 70 % du montant hors taxes du devis final.
Pour être éligible à cette aide dont le montant varie selon les ressources, votre rénovation doit avoir pour objectif de rendre la pièce plus accessible. Si vous circulez en fauteuil roulant par exemple, l’Anah pourra vous aider à financer un élargissement des portes afin que vous puissiez accéder plus facilement à la salle de bains.
Par ailleurs, pour pouvoir bénéficier de cette subvention, vous devez comme évoqué plus haut être propriétaire de votre habitation, vos revenus ne doivent pas dépasser un certain plafond, votre maison ou appartement doit avoir été construit depuis plus de 15 ans et vous devez impérativement faire appel à un professionnel qualifié pour leur exécution.
Le crédit d’impôt accessibilité
Destiné à aider les particuliers victime de handicap(s) et au niveau de revenu intermédiaire (non éligibles à MaPrimeAdapt') à installer des équipements d’accessibilité et de sécurité dans leur logement, ce crédit d’impôt peut s’élever à hauteur de 50 % du coût des travaux réalisés. Cette aide peut ainsi vous aider à financer des installations tel qu’un siège de douche mural, un lavabo réglable en hauteur, des WC surélevés, un bac de douche extra plat ou encore un revêtement de sol antidérapant.
Coup de pouce !
Vous pouvez faire appel à un ergothérapeute avant de commencer vos travaux. Sa mission : étudier vos habitudes et votre mode de vie, évaluer la correspondance de votre logement à vos besoins et identifier les aménagements requis en fonction de vos capacités propres et de leur évolution.
Attention : l’ergothérapie n’est pas remboursée par l’assurance maladie. Cependant, certaines mutuelles prévoient un remboursement des frais. De même, les caisses de retraite agirc et arrco proposent à leurs bénéficiaires de plus de 75 ans le diagnostic Bien chez moi, et prennent à leur charge 85% du rapport d'ergothérapie. N’hésitez pas à vous renseigner !
L’Anah verse la subvention une fois les travaux achevés. Toutefois, dans certains cas, lorsque les ressources sont vraiment limitées, une avance peut être envisagée.
Les aides des caisses de retraite
Certaines caisses de retraite peuvent vous accorder une aide ou un prêt pour effectuer des travaux d’amélioration dans votre salle de bains. Ces travaux doivent rentrer dans le cadre d’une adaptation de la pièce afin de faciliter son usage aux personnes âgées : installation d’une douche à la place d’une baignoire, pose d’un carrelage antidérapant, installation d’équipements de sécurité, etc. Ces aides peuvent varier d’une caisse à une autre et renseignez-vous auprès de la vôtre afin de connaître vos droits.
La prestation de compensation du handicap (PCH)
Versée par le département, la prestation de compensation du handicap (PCH) peut également vous aider à financer vos travaux de rénovation de salle de bains dans le cadre d’une adaptation de la pièce à vos nouveaux besoins. Soumise à des conditions d’autonomie, d’âge, de ressource et de résidence, le dossier de demande de PCH doit – sauf exceptions - être réalisé avant l’âge de 60 ans et concerner une résidence principale située en France ou dans les DOM-TOM. Concernant le montant, vos travaux d’aménagement peuvent être couverts jusqu’à 1500 euros, dans la limite de 10 000 euros par période de 10 ans.
Les aides aux personnes à revenus modestes
Destinée aux ménages dont les revenus sont les plus modestes, l’Agence Nationale pour l’Habitat (Anah) propose l’aide « Ma Prime Logement Décent », pour financer des travaux d’amélioration des logements vétustes. Rénovation des réseaux de plomberie, installation de wc ou d’une salle de bain en remplacement d’une installation défectueuse : cette aide peut financer jusqu’à 80 % du montant total des travaux. Une aide plafonnée à 70 000 € HT.
Bon à savoir : certaines aides financières peuvent être cumulables. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un professionnel avant le début des travaux pour connaître vos droits.