Le poêle à bois suspendu : avantages et inconvénients

Contrairement aux poêles à bois classiques, le poêle suspendu se fixe au plafond et libère l'espace au sol. Un tuyau d'évacuation des fumées occupe une position centrale pour le support, le design et l'efficacité du poêle.

Tout comme les poêles à bois classiques, le poêle à bois suspendu est un appareil de chauffage, le plus souvent à foyer fermé, ce qui permet un rendement de combustion et une production de chaleur maximisés. Toutefois on trouve également des poêles suspendus à foyer ouvert, à foyer semi-ouvert ou encore à foyer rotatif. Côté combustibles, tout comme les modèles sur pied, ce poêle design existe en version bûches ou à granulés.

Le rendement énergétique de ces poêles suspendus atteint souvent entre 70 et 90 %.Ce qui signifie que la majorité de l'énergie produite par la combustion se transforme en chaleur utile. De plus, certains modèles de poêles à bois suspendus disposent de systèmes qui contrôlent la température. Cela permet d'optimiser le rendement et de réduire la consommation d'énergie.

Les poêles à bois suspendus combinent efficacité, design et fonctionnalité. Ils représentent un choix de chauffage moderne et économique pour divers types de pièces et styles d’intérieur.

Des caractéristiques qui font des poêles à bois suspendus des solutions de chauffage très prisées, car elles combinent efficacité énergétique, respect de l'environnement, design attrayant et utilisation pratique de l'espace, les rendant idéaux pour de nombreux foyers modernes.

Bien que le poêle à bois suspendu soit un choix esthétique et moderne pour de nombreux foyers, il est important de considérer certains aspects pratiques avant de faire le choix de cette installation. Des contraintes, liées à la structure ou autres, peuvent influencer fortement la décision d'installer un poêle à bois suspendu. Les propriétaires de maisons aux espaces restreints ou aux structures moins robustes peuvent considérer ces poêles comme inadaptés.

Le prix des poêles à bois suspendus varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment de la puissance de l ’équipement, de son rendement énergétique, de son type de combustible (bois bûches ou granulés), de son matériau (fonte ou acier), de son design, de ses options supplémentaires ou encore des installations annexes nécessaires à son installation comme la création d’un conduit pour l’évacuation des fumées, par exemple.

Aperçu des différents critères définissant le prix du poêle suspendu

• Puissance de l'appareil : elle dépend de la surface à chauffer, un poêle plus puissant est généralement plus coûteux.
• Rendement : des rendements plus élevés impliquent souvent un coût plus important.
• Type de combustible : le choix entre les bûches ou les granulés peut impacter le prix. Les modèles à granulés et mixtes (bois et granulés) étant souvent les plus performants, ils sont souvent les plus coûteux.
• Matériau : la fonte étant plus lourde et conservant très bien la chaleur et ce, de manière homogène, les poêles en fonte sont souvent plus onéreux que les poêles en acier. 
• Design : les designs plus sophistiqués ou personnalisés ont tendance à augmenter le prix.
• Caractéristiques techniques et options : les fonctionnalités comme le thermostat manuel ou électronique, le régulateur de chauffe, et la double combustion, peuvent majorer le prix.
• Complexité des travaux d'installation : la nature et la difficulté des travaux nécessaires pour installer le poêle influencent également le coût global.

Prix moyen du poêle à bois suspendu avec installation

En moyenne, le devis d’un poêle à bois suspendu s’établit entre 5 000 et 10 000 euros, installation comprise. Ce coût peut varier en fonction de caractéristiques particulières et d'options sélectionnées, telles que des systèmes de contrôle à distance ou des designs plus élaborés, qui contribuent à améliorer à la fois l'aspect visuel et la fonctionnalité de l'appareil.

Plusieurs aides financières disponibles

Par ailleurs, les aides financières disponibles pour l'achat et l'installation de poêles à bois suspendus représentent des opportunités pour réduire les coûts initiaux. Des programmes comme MaPrimeRénov', les Certificats d'Economie d'Energie ou l'éco-prêt à taux zéro sont des moyens d'alléger significativement le fardeau financier pour les ménages. Ces aides financières encouragent les investissements dans des solutions de chauffage écologiques et économiques afin de favoriser une consommation d'énergie plus responsable et durable.

• MaPrimeRénov' : les montants varient en fonction des revenus et du type d'appareil de chauffage installé. Ils peuvent aller jusqu'à 2 500 euros.
• Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) : les montants dépendent du fournisseur d'énergie sélectionné et de votre projet, mais peuvent couvrir une partie significative du coût.
• Coup de pouce chauffage : si votre installation de poêle à bois suspendu vient en remplacement d'un ancien système de chauffage au charbon, cette aide peut offrir un complément aux CEE, avec des montants pouvant aller jusqu'à 800 euros selon les conditions de revenus.
• Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : permet de financer jusqu'à 15 000 euros pour l’installation seule, et jusqu'à 50 000 euros de travaux d'amélioration énergétique globale sans intérêts.
• TVA à taux réduit de 5,5 % : réduction de la TVA sur les travaux d'amélioration énergétique, y compris l'installation de poêles à bois.

Le choix du combustible pour un poêle à bois suspendu est important pour optimiser son rendement énergétique. Parmi les options, on trouve les bûches de bois, les granulés de bois, plus connus sous le nom de pellets, et le bois déchiqueté.

• Les bûches ont une combustion naturelle et procurent une chaleur agréable. Elles restent un choix classique et traditionnel pour de nombreux utilisateurs. Attention toutefois de choisir un bois sec et adapté pour un rendement maximisé.
• Les pellets ou granulés, avec leur combustion plus propre, permettent un contrôle plus précis de la température, grâce à leur format uniforme. Ils représentent une option de plus en plus prisée, particulièrement en raison de leur efficacité énergétique. Enfin, en raison de leur forme compacte et uniforme, ils simplifient le stockage et la manipulation.

Pour installer de manière optimale un poêle à bois suspendu, une réflexion particulière est nécessaire pour choisir son emplacement.

Choix de l'emplacement

Selon les configurations de la pièce à chauffer, il convient de placer l'appareil au centre d'une pièce à vivre, près d’un mur ou dans un angle, tout en maintenant une distance de sécurité avec les meubles et les éléments inflammables.

Pour l'installation d'un poêle à bois suspendu dans le respect des normes de sécurité, la réglementation NF DTU 24.1 stipule qu'il faut maintenir une distance minimale de 50 cm au-dessus du sol et une distance d'au moins trois fois le diamètre du tuyau lors de son positionnement contre un mur ou dans un angle.

Support de fixation et stabilisation du poêle

Uniquement retenu par son conduit d'évacuation des fumées, le poêle à bois suspendu doit être directement ancré dans la structure du plafond du logement, d'où l'importance de vérifier la capacité de ce dernier à supporter le poids de l'installation.

Ce mode d'ancrage du poêle suspendu (par le plafond) exclut la possibilité d'une évacuation des fumées en façade, celle-ci devant impérativement se faire par la toiture.

Dans le cas d'une grande hauteur sous-plafond, il est recommandé de prévoir un dispositif spécifique pour stabiliser le poêle suspendu en évitant les mouvements pendulaires.

De ce fait, l'installation d'un poêle à bois suspendu requiert une planification minutieuse, l'évaluation de la structure du bâtiment, et parfois des travaux de renforcement. Son installation est donc à privilégier dans les maisons combinant les 4 critères suivants :

1. Une bonne isolation thermique (pour un rendement optimisé)
2. Des espaces ouverts
3. Une grande pièce de vie centrale
4. Une dalle de plafond solide et en bon état.

Un entretien régulier du poêle à bois suspendu assure la sécurité et l'efficacité de cet appareil de chauffage. Il faut réaliser le ramonage du conduit d'évacuation des fumées au moins une fois par an pour éviter l'accumulation de suie et de résidus. Cette action obligatoire garantit un fonctionnement sûr et optimal du poêle.

Pour le nettoyage quotidien, il est nécessaire de retirer les cendres régulièrement et de nettoyer les vitres. Ces pratiques maintiennent la clarté de la vision de la flamme et améliorent l'efficacité de la combustion.

En plus d’être gage de sécurité, ces habitudes d'entretien prolongent la durée de vie du poêle et préservent un rendement énergétique élevé. Un bon entretien prévient également les problèmes potentiels et les dysfonctionnements. Ainsi, il convient de contrôler régulièrement les composants du poêle pour repérer toute indication d'usure ou de dommage. Les joints, les vitres et les pièces métalliques peuvent nécessiter une attention particulière.

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