Escalier intérieur : choix et pose
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Selon l’espace dont vous disposez chez vous, votre usage de l’escalier, votre décoration intérieure et votre budget, il existe un modèle adapté à vos besoins. Découvrez dans ce guide conseil différents éléments pour vous aider à choisir l’escalier qu’il vous faut.
Quels critères prendre en considération pour choisir son escalier ?
Choisir le bon escalier n’est pas simple. Pour trouver le produit adapté à vos besoins, vous devez répondre à trois questions essentielles.
Quel est l’espace dont vous disposez ?
En fonction de la surface dont vous disposez, vous ne sélectionnerez pas les mêmes modèles. On sait par exemple que l’escalier droit est celui qui utilise le plus d’espace. Ainsi, il conviendra aux pièces spacieuses. Cet escalier conviendra également si vous avez besoin de rangements supplémentaires car vous pouvez optimiser l’espace situé en dessous pour installer étagères, placards ou même un bureau si vous le souhaitez. Pour une surface plus réduite, c’est l’escalier hélicoïdal qu’il faudra privilégier.
Quel est l’usage de l’escalier ?
On sait que pour relier les pièces fréquentées telles que le salon ou les chambres, mieux vaut privilégier un escalier large : plus confortable, il réduira les risques de chutes.
Toutefois, pour un escalier utilisé de manière occasionnelle, rien ne sert d’encombrer les lieux inutilement. Vous opterez alors pour des modèles plus réduits et peut-être sur-mesure en fonction de vos contraintes.
Quelles sont les personnes qui utiliseront l’escalier ?
Comme mentionné plus haut, les escaliers standards ont des dimensions prédéfinies. Aussi, certaines personnes âgées ou en situation de handicap préfèreront une installation qui leur facilite la montée. Il peut s’agir par exemple d’un escalier plus large, avec des marches plus profondes et moins hautes, etc. En présence d'enfants, certains critères de sécurité telle que la rambarde seront incontournables.
Décryptage des différentes typologies d’escaliers
Quel que soit l’espace dont vous disposez chez vous, votre usage de l’escalier, votre décoration et votre budget, il existe forcément un modèle adapté à vos besoins. Présentation des principaux modèles présents sur le marché.
L’escalier droit
L’escalier droit est très certainement le plus répandu.
Idéal comme escalier principal, il est constitué de plusieurs marches de même dimension ainsi que d’une rampe. Toutefois, aussi banal qu’il puisse paraître, de nombreuses personnalisations peuvent être effectuées. Ainsi, vous pouvez choisir un escalier avec ou sans contremarche, et opter pour des matériaux tels que le bois, le béton, le verre ou encore l’acier. Une large palette de couleurs est également disponible.
En termes d’avantages, c’est un escalier simple à concevoir et à installer. Il est également peu onéreux et offre un très bon confort d’utilisation. Côté inconvénients, ce type d’escalier nécessite beaucoup d’espace et s’adapte donc difficilement aux petites pièces. En contrepartie, des rangements ou même un bureau peuvent être aménagés sous l’escalier pour l’optimiser au maximum.
L’escalier tournant
L’escalier tournant est une bonne alternative à l’escalier droit.
En effet, il est composé d’un ou deux angles (escalier quart tournant ou double quart tournant), ce qui permet d’optimiser l’espace. Malgré le fait qu’il prenne moins de place, l’escalier tournant reste très confortable et peut très bien être installé en escalier principal.
Toutefois, du fait de son installation plus complexe, le prix d’un escalier tournant est souvent plus élevé que celui d'un escalier droit.
L’escalier hélicoïdal
Plus connu sous l’appellation d’escalier en colimaçon, l’escalier hélicoïdal est une excellente solution gain de place.
Esthétique et au design souvent contemporain, il est composé d’un mât central autour duquel toutes les marches sont fixées. Il existe des escaliers hélicoïdaux ronds ou carrés.
Il est également facile à implanter car il ne nécessite pas l’appui d’un mur et s’intègre aussi bien dans les intérieurs modernes ou traditionnels.
Toutefois, il n’est pas pratique pour transporter des objets encombrants ou des meubles du fait de sa largeur réduite. En outre, il est difficile de trouver des escaliers hélicoïdaux standards.
L’escalier escamotable
Appelé également échelle de meunier, l'escalier escamotable est idéal pour accéder à des pièces secondaires telles qu’un grenier ou des combles aménagés. Rangé au plafond, il libère totalement le sol pour se déplier uniquement lorsque vous en avez besoin. Pour ce faire, il suffit de tirer sur la trappe et l’escalier se déploie. Plus sécurisant qu’une échelle, il est aussi moins encombrant.
Léger et facile à installer, l’escalier escamotable est peu coûteux puisque vous pourrez en trouver à partir de 100 euros.
Côté inconvénients, ce type d’escalier n'est à préconiser que si vous prévoyez un usage ponctuel, car il est très étroit et plutôt raide. Par ailleurs, rien ne doit être installé en dessous de la trappe au risque d’empêcher son déploiement.
Version standard ou sur-mesure, comment bien choisir son escalier ?
En fonction de vos contraintes, que vous soyez dans un projet d’extension, de rénovation ou de construction de maison, vous n’aurez pas les mêmes besoins. L’espace dont vous disposez et l’agencement de vos pièces pourront également influer sur votre choix d’escalier. Au-delà de la praticité, le design et l’esthétisme seront eux aussi des facteurs déterminants.
Pour faciliter votre dilemme entre escalier standard ou sur-mesure, petit détour par leurs caractéristiques respectives...
Zoom sur l’escalier standard
Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, l’escalier standard n’est pas forcément le modèle droit et en bois.
Il existe une large variété de matériaux tels que le verre, le béton, la pierre naturelle ou encore le métal. Il est par conséquent réducteur de penser qu’un escalier standard va réduire vos possibilités de décoration. Moins onéreux qu’un escalier sur-mesure, l’escalier standard n’est pourtant pas dénué de possibilités de personnalisations ! Vous pourrez en effet choisir le matériau (ou les essences si vous optez pour un escalier en bois) mais aussi les couleurs et certaines formes. Facile et rapide à poser, il est néanmoins nécessaire d’avoir un espace correspondant aux tailles standards des escaliers. Par définition, les dimensions d’un escalier standard sont prédéfinies (hauteur à monter, nombre de marches, largeurs des marches et contremarches etc.).
La vigilance à la prise des cotes s'impose. Faire appel à un menuisier qualifié est gage de sérénité.
Zoom sur l’escalier sur-mesure
Dans certains cas, la pose d’un escalier standard est difficile voire impossible.
Aussi, vous opterez pour un escalier sur-mesure si vous avez des contraintes d’aménagement ou d’espace importantes.
En outre, le sur-mesure peut être choisi si vous avez une idée précise de ce que vous souhaitez avoir en termes de finitions, de forme ou encore de teinte.
Ici, vous pouvez laisser totalement libre court à votre imagination : implantation complexe, coloris originaux, matériaux rares ...
L’escalier sur-mesure n’a pour ainsi dire aucune limite et s’adaptera à vos envies et à vos besoins.
Quel budget consacrer à son escalier ?
Le facteur prix est important dans votre choix entre un escalier sur-mesure et un modèle standard. Voici quelques ordres de grandeur.
Prix d'un escalier standard
Les prix peuvent être très variables en fonction des matériaux choisis et des éventuelles options retenues. Néanmoins pour un modèle en bois simple (pin ou sapin), un escalier premier prix en kit acheté en magasin de bricolage vous coûtera environ 300 euros, hors pose. Cette fourchette peut grimer jusqu’à 6000 euros en fonction du matériau choisi.
Prix d'un escalier sur-mesure
La fourchette de prix est encore une fois très large. Qu’il s’agisse d’un modèle droit ou en colimaçon, d’un escalier en bois, en acier ou en verre, les prix vont forcément varier. Comptez un peu moins de 3000 euros pour un modèle en métal d’entrée de gamme. Le prix d’un escalier sur-mesure haut de gamme peut parfois atteindre les 15000 euros.
Zoom sur les différents matériaux pour mon escalier
Au moment de choisir votre escalier, vous vous apercevrez très rapidement que les matériaux sont nombreux ! Votre choix dépendra surtout du modèle, du style recherché, de son entretien et bien-sûr de votre budget. Revue des principaux matériaux proposés sur le marché...
L’escalier en bois
Ce grand classique apportera un côté chaleureux à votre chez-vous. Il existe une multitude d’essences disponibles pour un style unique. Parmi les plus courantes on trouve le hêtre, le chêne, le frêne ou encore l’érable, avec des finitions mat ou brillant. Le bois est généralement le matériau le plus accessible en termes de prix. Toutefois, le budget peut varier selon l’essence et la finition choisies. Ce matériau a par ailleurs l’avantage de s’adapter à tous les styles d’intérieur, qu’ils soient design, scandinave, contemporain ou rustique... Résistant et durable, sachez néanmoins qu’un traitement et un vernissage sont nécessaires afin de l’entretenir et de le préserver.
L’escalier en béton
Moins chaleureux que le bois, le béton offre un aspect résolument contemporain à une maison. Sa variété de formes, sa robustesse et son prix modéré en font un matériau de plus en plus prisé. Par ailleurs, les types de finitions ne manquent pas : brut, lissé, poli, sablé, lessivé, lisse, etc.
Facile à entretenir il est également beaucoup moins bruyant qu’un escalier en bois.
Son installation est néanmoins plus longue, en particulier si vous choisissez de le faire couler in situ.
L’escalier en verre
L’escalier en verre est une option moderne et discrète, qui laisse passer la lumière.
Vous pouvez choisir entre du verre trempé, bombé, translucide, coloré ou encore imprimé. Pour un effet encore plus lumineux, vous avez même la possibilité d’y intégrer un éclairage ! Il est également possible d’associer le verre avec différents matériaux tels que le bois ou le métal.
Contrairement aux idées reçues, le verre est résistant aux rayures. Il demande en revanche beaucoup d’entretien car les traces se voient plus rapidement du fait de la transparence.
L’escalier en métal
S’il a longtemps été un matériau destiné uniquement aux escaliers d’extérieurs et aux environnements industriels, le métal est idéal pour les intérieurs modernes. Par ailleurs, il s’associe très bien avec d’autres matériaux tels que le bois ou le verre. Moins massif que le bois, il donnera à votre escalier une impression de légèreté.
Pour votre escalier en métal, vous aurez le choix entre l’inox, l’aluminium et l’acier. Tous très solides, ils sont plus légers que le béton et donnent une grande liberté de conception. Toutefois, sachez que son entretien n’est pas toujours aisé, qu’il peut engendrer une résonance (selon le type de métal) et qu’il est généralement assez onéreux.
Quel matériau pour quel style ?
Vous connaissez désormais les caractéristiques de chaque matériau disponible pour votre escalier. Comment faire le bon choix en fonction du style de votre logement ? Voici quelques pistes...
Pour un intérieur classique et authentique
Le bois sera le matériau par excellence ! Il s’intégrera parfaitement dans votre intérieur au style plutôt classique. Conférant une atmosphère chaleureuse, il sera du plus bel effet !
Pour un intérieur au design industriel
Pas de doute, le métal est roi ! Disponible en plusieurs coloris, il vous laissera le champ libre pour concevoir un escalier unique en son genre !
Pour un intérieur moderne et élégant
Le verre et l’acier s’adapteront parfaitement dans ce type de décor. L’acier donnera une touche de raffinement à votre intérieur mais devra être traité contre la rouille pour garder son aspect. Le verre quant à lui s’accordera à merveille avec une architecture moderne et contemporaine.
Conseils de sécurité pour un escalier intérieur
Droit, tournant, hélicoïdal, à marches suspendues… Quelle que soit sa structure, votre escalier doit impérativement être confortable et sécurisé. À la montée comme à la descente, le risque de chute demeure, peu importe l’âge de ceux qui l’utilisent.
Pour réduire ce risque et sécuriser l’escalier, deux facteurs doivent être pris en compte : le dimensionnement de l’escalier lui-même et sa rambarde. En ce qui concerne le dimensionnement, plus l’escalier est confortable, moins le risque de chute est important. Pour ce qui est de la rambarde, il faut prendre en compte de nombreux détails, tous en rapport avec sa fonction. Élément sécurisant, une rambarde se compose d’une main courante et d’un remplissage. Elle se définit comme un véritable garde-corps et doit être pensée comme tel.
Les marches de l’escalier
Dans le but d’assurer la stabilité des utilisateurs lors de la montée et de la descente des escaliers, la conception des marches ne se fait pas au hasard. Aussi, la hauteur doit être comprise entre 16 et 21 centimètres, le giron (largeur des marches de l’escalier) entre 21 et 32 centimètres (toutes les marches doivent normalement avoir un giron égal), l’échappée (hauteur de passage nécessaire pour passer debout) doit être d’au moins 190 centimètres et l’emmarchement doit être supérieur à 70 centimètres.
La rambarde
Bien qu’un escalier sans rambarde soit plus esthétique, elle est préférable !
Même si la législation n’en impose pas, la rambarde permet de sécuriser l’usage de l’escalier. Pour remplir son rôle, elle doit être dimensionnée pour résister aux diverses sollicitations. Chaque jour, elle subira son lot de pressions, de tractions, d’assauts en tout genre. Qu’elle soit en bois ou en métal, il faut privilégier la sécurité à l’esthétique. Cela vaut pour les parties visibles comme pour les systèmes de fixation. Prenez également en compte la présence d’une personne à mobilité réduite ou d’un senior. Dans ces deux cas, la solidité de la rampe doit être au centre de toutes les attentions. Un système d’élévation mécanisé pourra-t-il être installé, côté mur ou côté rampe ? N’hésitez pas à solliciter les professionnels du secteur à ce sujet.
Le remplissage
Autre critère important : le remplissage.
La rampe d’escalier n’est pas un garde-corps, mais elle joue dans la montée le même rôle, en évitant aux personnes de basculer dans le vide.
Cela signifie notamment qu’entre les marches et la main courante (qui doit être au minimum à une hauteur de 90 cm), les éléments de remplissage ne doivent pas présenter d'ouvertures trop importantes. Les enfants ne doivent pas pouvoir passer leur tête et leurs épaules ! En présence de barreaux verticaux, l’entraxe ne doit pas dépasser 11 cm. Dans le cas de lisses horizontales, l’espacement sera de 18 cm maximum.
Les fixations
Les systèmes de fixation dépendent de l’endroit où reposent les montants de la rampe. Préférez une fixation latérale qui permet de profiter de toute la largeur des marches. La largeur de l’ouverture ne le permet pas ? Les montants seront fixés sur les marches.
Dans les deux cas, le système doit être très précisément dimensionné par un professionnel qui prendra en compte le matériau de l’escalier.
Même si ces normes ne sont pas obligatoires, sachez qu’en cas de location, si l’escalier ne répond pas aux normes et qu’un accident se produit, votre responsabilité civile voir pénale pourront être engagées. En effet, en tant que propriétaire, vous avez le devoir de louer un logement ne présentant pas de risque ni pour la santé, ni pour l’intégrité physique de ses occupants. Par ailleurs, si vous décidez de vendre votre bien, un escalier répondant aux normes de sécurité sera un atout pour la vente.
En choisissant de faire appel à un professionnel pour concevoir et poser votre escalier, vous avez la garantie d’un équipement sécurisé respectant les normes mentionnées ci-dessus. Si vous souhaitez faire réaliser un escalier sur-mesure, l’artisan en charge du projet devra suivre votre plan de conception. Toutefois, si ce plan ne prévoit pas le respect des normes de sécurité, le professionnel sera en droit de vous demander une notification écrite de vos choix afin de se protéger en cas d’éventuel accident par la suite.
Enfin, si vous souhaitez rénover un escalier existant, celui-ci devra impérativement faire l’objet d’une révision complète. Dressez un état des lieux en vérifiant sa structure, qu’elle soit en bois, en acier, en béton, etc. Une fissure, une fixation sortie d’un mur, un bois rongé ou humide, une soudure cassée, une rambarde qui bouge ? Faites intervenir un professionnel pour qu’il établisse un diagnostic. Son travail consistera à consolider sa structure (ajout de poteaux, changement de marches en bois, réparation du béton, etc.) ou à vous conseiller de changer d’escalier ou de rambarde.
Dans tous les cas, une fois les travaux terminés, l’escalier devra vous donner entière satisfaction en termes de sécurité !
Contrôler la pose de votre escalier
Accès à des combles en voie d’aménagement, création d’un duplex, projet de surélévation, ou simple remplacement de l’ancien, vous allez faire installer un nouvel escalier ? Qu’il se dissimule dans une cage d’escalier ou qu’il trône fièrement au centre de votre salon, sa bonne conception ainsi qu’une réalisation sans faille sont les gages d’un résultat à la hauteur de vos attentes esthétiques et conforme aux règles de sécurité.
Choix de l’emplacement, forme et matériaux, normes, points de vigilance à la conception et pendant le chantier : on vous guide step by step dans la pose de votre nouvel escalier.
Une conception d’escalier qui marche…
La tension peut parfois monter autour d’une pose d’escalier mal gérée. Principale cause de désaccords entre les particuliers et leur professionnel : les malentendus, qui peuvent surgir lorsque le projet a été mal documenté en amont. D’où l’importance de définir et signer avec votre artisan un plan d’exécution précis, qui cadrera votre projet dans ses moindres détails et que vous signerez avant de lancer les travaux.
L’implantation de l’escalier
L’escalier, c’est un peu la colonne vertébrale de la maison, autour de laquelle vont s’articuler vos déplacements.
Son implantation doit donc être pensée dans la continuité des circulations existantes ou à venir, afin que celles-ci se fassent de la façon la plus fluide possible, et en toute sécurité. Attention par exemple à ne pas avoir une porte battante mal placée en haut ou en bas des marches qui pourraient provoquer de désagréables collisions…
Qu’il soit adossé à un mur ou niché dans un angle, caché derrière une cage d’escalier (qu’il faudra le cas échéant créer) ou dressé au centre de votre salon façon sculpture magistrale, voire même qu’il fasse office de meuble avec des rangements intégrés, l’implantation de votre escalier doit être définie avec précision sur un plan coté.
La pose de votre nouvel escalier supposera peut-être de créer une ouverture dans le plancher supérieur ou de modifier la trémie - petit nom technique de ladite ouverture - existante. Dans ce cas, il faudra passer par la case étude technique préalable. Si elle n’est pas prise en charge par votre fabricant d’escalier, faites appel à un bureau d’étude structure.
En cas d’intervention sur la structure de votre plancher supérieur, pensez à souscrire une assurance dommage ouvrage.
Les caractéristiques de l’escalier
Forme, cotes, matériau, finitions… S’il y a bien un élément dans les détails duquel le diable peut se nicher, c’est l’escalier ! Des choix de personnalisation à la prise en compte des contraintes de sécurité, le plan d’exécution que vous allez définir et signer avec votre artisan récapitule toutes les caractéristiques de votre futur escalier. Petit rappel des points qu’il précise, en fonction des choix que vous aurez faits.
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L’implantation de l’escalier dans la maison.
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La création ou modification éventuelle la trémie : c’est le moment de voir si cette intervention est incluse dans la prestation ou s’il vous faut passer par un autre corps d’état.
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Sa forme : droit, ¼ tournant, en colimaçon…
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Les cotes de l’escalier : hauteur, longueur, et reculement, largeur, angle, longueur de limon, échappée.
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Les caractéristiques des marches : profondeur de marche, giron, hauteur de marche, pas de foulée, ligne de foulée, présence ou non de nez de marche et de contremarche.
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Le ou les matériau(x) utilisé(s) : bois, acier, aluminium, béton, pierre massive… N’hésitez pas à demander des échantillons de matériaux pour vous aider à vous décider. Si vous optez pour le bois, l’essence choisie doit être précisée.
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Les finitions de l’escalier : vitrification, lasure, vernis, couleurs ou mise à teinte… Vérifiez avec votre artisan si la finition est comprise dans la prestation.
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La présence (ou non) de garde-corps et main courante : ces derniers doivent respecter la norme NF P 01-012 pour répondre aux exigences de sécurité et de protection des occupants du logement. Le plan d’exécution en précisera les matériaux, forme, hauteur et espacement des barreaux.
A savoir : si votre artisan se doit de vous proposer un garde-corps pour des questions de normes de sécurité, vous pouvez décider de ne pas en faire installer le long de votre escalier intérieur, en signant un document attestant de votre choix de ne pas appliquer la norme. -
La présence éventuelle d’accessoires intégrés : bandeaux lumineux, revêtement antidérapant, ornementations rapportées ou sculptées, etc …
Comme évoqué plus haut, au moment de définir les caractéristiques de votre escalier et au-delà de son esthétique, vos usages vont être déterminants. Vous avez des enfants en bas âge ? La présence de contremarches sera plus sécurisante. Votre escalier va être fortement sollicité ? Attention aux revêtements qui s’usent vite : mieux vaut investir sur un matériau noble - bois massif, pierre, verre ou métal – que faire de fausses économies avec un bois stratifié dont les angles fragiles s’abimeront rapidement.
Anticiper également vos usages futurs : l’âge avançant, les marches hautes sont moins facilement praticables et la rampe s’avère utile !
Un autre point auquel on ne pense pas forcément : le passage de mobilier, en particulier les matelas et sommier qui risquent tout bonnement de ne pas passer si votre escalier est trop étroit…
Il n’est pas forcément évident de visualiser le rendu final d’un escalier sur plan. Demandez à votre artisan un rendu 3D : même s’il suppose un petit investissement, cela vous aidera à vous projeter dans le projet et son aspect final.
Le choix du professionnel
Votre professionnel a conçu avec vous un plan d’exécution précis et vous a transmis un devis travaux réalisé dans les règles de l’art ? C’est un point rassurant ! Avant de signer, demandez-lui ses attestations d’assurances professionnelles et ses qualifications.
Avant la pose de l’escalier : points de vigilance et travaux préparatoires
Avant de lancer le chantier, vérifiez avec votre professionnel les conditions d’accès et de protection de votre logement : par où les éléments préfabriqués en atelier vont-ils transiter, par où les ouvriers vont-ils passer, quelle protection du logement faut-il prévoir, quels éléments d’aménagement devez-vous déplacer, qui se charge de la mise en sécurité (garde-corps provisoires, rambardes, échafaudage si besoin)…
Tant de petites questions logistiques qui, une fois actées, permettent un chantier efficace et serein !
Viennent ensuite les travaux préparatoires.
La création de la trémie
Votre projet suppose la création d’une ouverture dans le plancher ? Trois cas de figures se présentent, en fonction de la nature du plancher :
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Plancher en bois : la structure du plancher doit être renforcée avec de nouvelles pièces de bois pour modifier le solivage existant, avant la création de l’ouverture.
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Plancher en hourdis : le plancher est étayé puis sa structure est renforcée via, selon les configurations, le coulage in situ d’un encadrement en béton armé ou l’installation d’une structure métallique.
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Plancher en béton armé (dalle, plancher collaborant) : une fois le plancher étayé, l’ouverture se fera par sciage du béton, par une entreprise spécialisée.
La création ou la reprise de la cage d’escalier
Vous avez choisi de cacher votre escalier pour des raisons esthétiques ? La création ou la reprise d’une cage d’escalier en cloisons intérieures acoustiques et la mise en place d’une porte palière amélioreront également l’isolation acoustique entre les 2 niveaux. Ces travaux se font en amont de la pose de l’escalier, par un plaquiste.
La reprise de l’installation électrique
La pose d’un nouvel escalier suppose généralement l’adaptation de l’installation électrique. Il faudra peut-être déplacer ou créer des points lumineux pour un escalier bien éclairé, et également prévoir les interrupteurs en haut et en bas de l’escalier pour le va et vient
La pose de l’escalier
La mise en œuvre de l’escalier reste guidée par les règles de l’art de l’entreprise qui réalise le chantier. Voici cependant les grandes étapes d'une pose d'escalier et les points de vigilance associés :
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Montage du/des limons. Le limon est fixé dans la structure du bâtiment (au sol, dans le plancher intermédiaire, au mur). Attention aux points de fixations dans la structure du logement : ils doivent pouvoir résister aux nouvelles contraintes imposées par l’escalier, et la vigilance est de mise dans les logements anciens avec des planchers intermédiaires mixtes en bois /remplissage tout venant /chape.
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Montage des marches. Les marches sont solidarisées avec le ou les limon(s). Il est fortement recommandé de les protéger le temps du chantier pour éviter qu’elles ne soient endommagées par inadvertance.
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Montage des contremarches. Les contremarches sont fixées sur les marches supérieures et inférieures. A protéger pendant le chantier, tout comme les marches !
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Installation des garde-corps et main-courantes. Les garde-corps sont fixés à la structure de l’escalier. Ils doivent respecter des normes strictes de taille, forme et résistance (norme NF P 01-012 pour les logements individuels). Comme évoqué plus haut, en tant que maitre d’ouvrage, si vous ne souhaitez pas faire installer de garde-corps le long de votre escalier, vous devez signer une décharge à votre artisan.
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Finitions. Place à la vitrification ou à la peinture de l’escalier, à la pose des accessoires (le revêtement antidérapant par exemple) et à leur raccordement électrique éventuel (en cas de contremarche éclairées ou de spots intégrés). Une fois ces opérations réalisées, les murs et les plafonds de la cage peuvent être peints.
La réception des travaux
Ca y est, votre nouvel escalier est posé ! C’est le moment de faire la réception des travaux avec votre professionnel, et donc de vérifier la conformité de l’escalier aux plans d’exécution (implantation, cotes, pentes, forme, matériaux, finitions, …).
Cette étape se matérialise à travers un PV de réception, au sein duquel vous noterez les éventuelles réserves. Si certains points sont à reprendre, un PV de levée des réserves sera signé une fois les travaux de reprise effectués.
Votre entreprise vous remettra alors le DOE (Dossier des Ouvrages Exécutés). Ce dossier contient au minimum les plans d’exécution conformes à ce qui a été réalisé, les références des produits utilisés, les notices de matériel le cas échéant, et les consignes d’entretien, qu’il ne faut pas hésiter à se faire bien expliquer par le professionnel.
Pensez également à archiver toute la documentation : les plans, notices, attestations d’assurance, PV de réception, devis et factures.