Isolation des murs par l’intérieur : la checklist !
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Humidité, factures d’énergie exorbitantes et pertes de chaleur, difficultés à maintenir une température stable dans votre maison font partie de votre quotidien ? Une partie de la solution se trouve sûrement du côté de vos murs…
Vous avez justement prévu de prendre le problème à bras le corps en commençant par isoler vos murs par l’intérieur ? Découvrez tous nos conseils pour préparer et suivre votre projet de travaux d'isolation de main de maître : les différentes solutions existantes, les avantages et inconvénients de chaque technique d'isolation thermique des murs par l'intérieur, les types d'isolants... Et pour cela, rien de mieux qu'une checklist pour vous aider à préparer et suivre vos travaux, étape par étape. Suivez le guide !
Bien comprendre l'importance d'une bonne isolation thermique
Une bonne isolation thermique de l'habitat permet de réduire drastiquement les déperditions de chaleur et les émissions de gaz à effet de serre pour des logements moins énergivores et moins polluants, et également plus confortables et économiques.
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Après la toiture, les murs sont en grande partie responsables des déperditions de chaleur d'un logement peu ou mal isolé (de 20 à 25 % de perte de chaleur pour les murs contre 30% pour la toiture et les combles).
Pour une isolation thermique efficace, une isolation des combles (si vous êtes en maison), associée à une isolation des murs, ainsi qu'à l'installation de fenêtres performantes (les parois vitrées étant classées en 3e position avec jusqu'à 15% des pertes de chaleur du logement) est recommandée. Elle peut permettre de réaliser jusqu'à 70% de déperditions de chaleur en moins pour un confort thermique et phonique accrus et des économies d'énergie non négligeables.
Bien différencier isolation extérieure et intérieure
Pour isoler les murs d'un logement, deux types d'isolation thermique existent : l'isolation thermique des murs par l'extérieur (ITE) et par l'intérieur (ITI). Si vous êtes en appartement, l'ITI sera souvent la technique à privilégier (plus facile à mettre en oeuvre puisqu'elle ne modifie pas l'aspect extérieur du bâti).
Si vous êtes en maison, les deux types d'isolation peuvent être envisageables. Le choix entre l'isolation intérieure ou extérieure se fera en fonction de la configuration de votre logement et des contraintes rencontrées :
- En construction, on privilégiera le plus souvent l'isolation thermique des murs par l'intérieur, permettant d'atteindre les exigences réglementaires à un coût plus avantageux que l'isolation par l'extérieur.
- En rénovation, si vous refaites votre intérieur, c'est la solution la plus pratique et économique. Si votre façade revêt un certain cachet à préserver ou est en état correct, l'ITI sera également la plus appropriée.
Bien préparer ses travaux : vérifiez votre éligibilité aux nombreuses aides financières
Vous avez décidé de faire isoler vos murs par l’intérieur pour vous protéger contre le froid et faire des économies sur votre facture de chauffage ? C’est une bonne idée !
Avant de s’attaquer aux détails de la mise en œuvre et des techniques d'’isolation de vos murs par l’intérieur, penchons-nous sur les différents points à vérifier avant de démarrer les travaux, à commencer par les nombreuses aides à la rénovation énergétique des logements.
Eh oui, entreprendre des travaux d’isolation de vos murs par l’intérieur peut, sous certaines conditions, vous donner droit à des aides financières telles que MaPrimeRénov', les primes CEE (Certificats d'économies d'énergie ou prime énergie), l'éco-prêt à taux zéro...
Pour prétendre à ce type d’aides financières à la rénovation énergétique, vous devez vous assurer que l’entreprise à laquelle vous allez faire appel possède la certification RGE, et que le devis travaux qui vous sera fourni remplit les critères suivants :
- Renseigner la date de visite préalable à l’émission du devis
- Faire apparaître le numéro de certificat de la qualification RGE.
- Détailler l’objet des travaux.
- Distinguer le coût de la fourniture de celui de la main d’œuvre.
- Renseigner la résistance thermique des isolants destinés à la pose ainsi que leur numéro de certification ACERMI. Pour information, afin de pouvoir bénéficier des aides telles que MaPrimeRenov', la résistance thermique de votre isolation doit être à minima de 3,7.
Note : si un ancien isolant doit être déposé, vérifiez que cette prestation, ainsi que l’évacuation des déchets, figurent bien sur le devis.
Autre point à contrôler avant de commencer tous travaux : les assurances. Avant de vous engager avec votre artisan, il vous revient en effet de vérifier que ce dernier dispose d’une assurance professionnelle à jour, adaptée aux types de travaux qu’il va réaliser, afin de vous couvrir en cas de malfaçons.
👉 Bonne nouvelle : en passant par un professionnel La Maison Saint-Gobain pour vos travaux d’isolation des murs par l’intérieur, vous avez l’assurance de vous reposer sur un professionnel RGE assuré, et notre partenaire Heero peut s'occuper de vos démarches de demande d’aides financières au travaux !
Etat des lieux, diagnostic et travaux préparatoires à l’isolation des murs par l’intérieur
Une fois la partie administrative bouclée, le moment est venu de poser le diagnostic de vos murs. Pour cela, l’artisan doit se déplacer sur place pour prendre connaissance des lieux, vous préconiser la solution d’isolation la plus adaptée, et vous faire un devis en conséquence. On ne le dira jamais assez, la réussite de votre chantier dépend en grande partie de cette première visite : ne signez jamais de devis d’isolation de murs par l’intérieur établi à distance !
Si vos murs sont revêtus d’une ancienne couche d’isolant, votre artisan va procéder à sa dépose. Demandez-lui d’installer les protections adaptées afin d’éviter que débris et autres particules indésirables ne s’invitent dans toute votre maison…
La plupart du temps, la dépose de l’isolant et le nettoyage des murs sont pris en charge par le même professionnel. Mais attention aux mauvaises surprises au moment de la dépose de l’isolant : si le mur présente de grosses fissures ou des signes de remontées capillaires, il faudra d’abord s’attaquer à la cause du problème avant de débuter l’isolation thermique des murs. Le cas échéant, l’intervention d’un spécialiste en diagnostic et traitement des murs sera nécessaire.
Une fois les murs nettoyés, votre artisan prépare le terrain… en tirant les fils ! Des réseaux hydrauliques aux gaines électriques, l’ensemble des réseaux placés contre le mur devront être déplacés devant le futur isolant, entre la membrane d’étanchéité et le parement mural qui viendra habiller la nouvelle isolation. De même, si votre maison est dotée d’un chauffage central, les radiateurs devront être démontés puis réinstallés par un plombier chauffagiste une fois la nouvelle isolation de murs posée.
Isoler votre maison revient à créer une toute nouvelle enveloppe, et comme toute peau neuve, votre maison a besoin de respirer. Revoir votre isolation suppose donc de vous pencher sur le sujet de la ventilation dans votre maison. Et c’est loin d’être un détail, car si votre logement n’est pas bien ventilé, votre nouvelle isolation risque de s’accompagner de sérieux problèmes d’humidité… C’est un point essentiel à aborder avec votre artisan, et qui peut nécessiter l’intervention d’un spécialiste de la ventilation.
Dernière étape de ces travaux préparatoires : l’inspection des ponts thermiques. Véritables bêtes noires de l’isolation, les ponts thermiques méritent une attention toute particulière. Ils se manifestent généralement au niveau des liaisons mur/plancher ainsi qu’au niveau du pourtour des menuiseries. Afin de limiter leur effet, votre artisan calfeutrera le cas échéant vos anciennes fenêtres à l’aide de joints adaptés et remettra les mastics en état.
Choix de l’isolant et prix de l’isolation des murs par l’intérieur
Choix de l'isolant
L’isolation des murs par l’intérieur du logement va engendrer une perte de surface habitable plus ou moins importante, selon le système d’isolation et le matériau isolant choisi. Afin d’obtenir de bonnes performances en matière d’isolation thermique et acoustique, l’isolation sur ossature métallique à base d’une laine minérale souple revêtue d’un parement rigide (plaque de plâtre par exemple) est généralement privilégiée.
Côté matériaux isolants, vous aurez le choix entre la laine de verre, la laine de roche, la laine de bois, la laine de chanvre (liste non exhaustive) … Sachez toutefois qu’à performance isolante égale, laine de bois et laine de chanvre auront une plus grande emprise au sol que la laine de verre ou de roche.
Avec un isolant performant de type laine de verre ou laine de roche, l’emprise au sol de votre système d’isolation des murs par l’intérieur fera environ 14cm. En revanche, pour obtenir les mêmes performances thermiques et acoustiques avec de la laine de bois ou de chanvre, une épaisseur supplémentaire sera nécessaire.
Côté prix...
Voici quelques indicatifs pour une isolation des murs par l’intérieur en fonction du matériau isolant choisi, incluant la pose de plaques de plâtre standards et la remise en peinture de la pièce :
Isolation des murs par l’intérieur en laine de verre ou laine de roche performance standard (éligible aux aides financières) : entre 89 et 108 € du m²
Isolation des murs par l’intérieur en laine de verre ou laine de roche haute performance (critères bâtiments basse consommation) : entre 98 et 120 € du m²
Isolation des murs par l’intérieur en laine de bois ou laine de chanvre performance standard (éligible aux aides financières) : entre 98 et 120 € du m²
Isolation des murs par l’intérieur en laine de bois ou laine de chanvre haute performance (critères bâtiments basse consommation) : entre 108 et 132 € du m².
L’isolation des murs par doublage collé (plaques de polystyrène ou panneau de laines minérales directement collés sur les murs) est également possible mais ne convient pas à tous les types de rénovation (nature des murs, passages des réseaux…).
Mise en œuvre de l’isolation des murs par l’intérieur
Voici en image les différents éléments de votre système d’isolation des murs par l’intérieur, dont nous allons vous expliquer la mise en œuvre juste après.
L’intérêt de la membrane pare-vapeur
Avant de s’attaquer à la mise en œuvre, étape par étape, de l’isolation de vos murs par l’intérieur, petit point de vigilance à garder en tête : l’intégration, dans le système d’isolation, d’une membrane pare-vapeur adaptée à la composition de vos murs.
La membrane pare-vapeur (posée sur la face chaude de l’isolant) va permettre de freiner le passage de la vapeur d’eau provenant du logement (celle que vous émettez lorsque vous respirez, par exemple) vers l’isolant et d’assurer une bonne étanchéité à l’air du mur : même si la membrane pare-vapeur n’est pas obligatoire dans le DTU relatif à l’isolation des murs par l’intérieur, c’est souvent un prérequis pour que votre système d’isolation conserve son efficacité dans le temps et pour éviter le développement de pathologies sérieuses.
En hiver, l’absence de membrane peut s’avérer désastreuse : la vapeur d’eau provenant du logement risque de traverser à la fois le parement et l’isolant pour ensuite condenser à l’interface avec le mur. Il s’agit du même phénomène de condensation que celui d’une bouteille d’eau sortie du frigo : de l’eau liquide entre en contact avec l’isolant, ce qui, en plus d’altérer ses qualités isolantes, peut générer un vrai bouillon de culture et sérieusement détériorer vos murs.
Le choix de la membrane pare-vapeur dépend du type de mur existant, du climat local mais également du système d’isolation choisi. Les caractéristiques physiques de la membrane doivent être clairement définies par le professionnel ou son fournisseur.
Vous l’aurez compris, le choix de la membrane est l’étape à contrôler avant même de s’attaquer à la mise en œuvre de l’isolation des murs.
Traçage et mise en place des rails hauts et bas de l’ossature métallique
En premier lieu, l’artisan va tracer l’emprise du système d’isolation au sol et au plafond depuis le mur existant.
Ce traçage lui servira de repère pour ensuite poser les rails, qui devront être suffisamment écartés du mur pour ne pas compresser l’isolant, ce qui dégraderait fortement ses performances thermiques. Véritable base de la structure, les rails hauts et bas servent à solidariser le nouveau parement de la pièce au sol et au plafond. Ils sont généralement fixés avec un pas de 60 cm par des vis et des chevilles spéciales pour les planchers en bois, tandis que pour les sols durs on privilégiera plutôt des chevilles à frapper.
Pour assurer une bonne isolation acoustique de la structure, une bande résiliente est placée entre le rail bas et le sol.
Mise en place de l’isolant et de la membrane d’étanchéité à l’air
Que votre artisan utilise des panneaux isolant ou des bandes à dérouler, la façon de procéder est la même : ils sont placés contre le mur avant d’être fixés avec les appuis des rails ou par des chevilles dans le mur.
La membrane est ensuite déroulée sur l’isolant du côté de la pièce à isoler. Elle doit être déroulée avec la plus grande attention et ne comporter ni plis, ni jonction dans les angles. Enfin, elle ne doit pas être tendue au niveau des angles afin d’éviter tout risque de percement accidentel.
Pour garantir la bonne étanchéité à l’air, la membrane est ensuite soigneusement fixée au sol et au plafond à l’aide d’une colle spécifique. Les lés des membranes doivent être raccordés entre eux par des adhésifs spéciaux. Quant aux jonctions avec les portes et fenêtres existantes, elles doivent être traitées à l’aide d’adhésifs dédiés.
Dans le cadre d’une rénovation se posera la question de la traversée de la membrane par les réseaux existants : les points de traversée doivent obligatoirement être étanchéifiés avec des produits spécifiques tels que des manchettes d’étanchéité positionnées au niveau de l’ouverture de la membrane. Pour bien colmater le trou, ces manchettes sont fixées à l’aide d’un adhésif.
Concernant les constructions neuves, les réseaux seront systématiquement placés devant la membrane pour éviter de la percer.
Afin d’assurer la bonne mise en œuvre de la membrane, il est important d’utiliser des supports propres : les poussières, les aspérités, le gras et l’humidité sont autant de facteurs qui risquent de réduire l’efficacité de la membrane sur le long terme. Dans les cas les plus complexes, votre artisan aura recours à un primaire d’accrochage pour augmenter l’adhérence du point de contact avec la membrane.
Si la membrane venait à être percée lors de la mise en place de l’isolation, ce n’est pas grave. Par contre, il est essentiel que votre artisan s’en rende compte et la répare avec un morceau d’adhésif adéquat.
La pose des montants et l’installation des réseaux
Avant de s’attaquer à la dernière étape, il faut positionner les montants verticaux dans les rails hauts et bas. Ces montants vont servir de support aux plaques de plâtre qui ferment la cloison. Votre artisan va poser des renforts de rails aux endroits où le mur devra supporter une forte charge (meubles de cuisine, support mural pour la TV, etc...), que vous lui aurez indiqués au préalable. Une solution alternative peut être la pose de plaques de plâtre renforcées, telles que les plaques Habito de _Placo ©.
Si l’espace entre les montants et la membrane peut être laissé en vide d’air, il peut également recevoir un complément d’isolation grâce à des panneaux de 40mm, à condition que l’isolant posé sous la membrane (donc contre votre mur) soit au minimum de 10 cm d’épaisseur.
La pose des plaques de plâtre
Dernière étape de votre chantier d’isolation des murs intérieurs, la pose des plaques de plâtre est également un point de vigilance puisque c’est le rendu final de votre pièce qui est en jeu. Ces plaques vont venir fermer le système, en étant disposées verticalement puis vissées sur les rails.
L’espacement entre les plaques est généralement de 1,5 cm et dans tous les cas, ne doit dépasser les 3 cm. De plus, ces plaques de parement ne doivent pas venir en butée des menuiseries, et ce afin d’éviter toute fissuration.
Dans un souci d’uniformisation du parement mural, les plaques de plâtre sont ensuite jointes avec des bandes à joints avant d’être enduites. Poutres apparentes, cadres de portes ou de fenêtres : votre artisan va également traiter leur jointure avec les plaques de plâtre à l’aide d’un joint acrylique. Le résultat ? Une articulation lisse et nette d’un support à l’autre.
La réception du chantier d’isolation des murs par l’intérieur
Encore un peu de patience, ce n’est pas tout à fait fini… Il vous reste à signer le Procès-Verbal de réception du chantier avec l’entreprise qui a réalisé vos travaux. La période de garantie de l’assurance décennale ainsi que le transfert de propriété des travaux réalisés s’opèrent au moment de la signature de ce document, qui doit être imprimé en deux exemplaires. Constituez-vous un dossier regroupant votre exemplaire, la facture des travaux ainsi que les attestations d’assurance de votre artisan.
Si vous l’ignoriez, sachez que vous devez également conserver les étiquettes des matériaux d’isolation utilisés pour pouvoir justifier votre installation si nécessaire.
Il ne vous reste plus qu’à recouvrir vos murs avec la décoration de votre choix…
Après le chantier, un dernier point de vigilance…
Si la pérennité d’une isolation des murs par l’intérieur est directement liée à la qualité de sa mise en œuvre, vous avez également un rôle à tenir après le chantier. Il serait dommage de percer la membrane d’étanchéité qui garantit l’efficacité de votre isolation d’un coup de perceuse malheureux… Lors de travaux ponctuels, pour accrocher un tableau ou fixer une étagère par exemple, prenez vos précautions en vous équipant d’une butée de profondeur à installer sur votre perceuse.