Les déperditions thermiques expliquées en vidéo
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Sensation de froid persistante, difficulté à chauffer une pièce, courant d’air permanent… Si vous constatez ce type de désagréments, il y a de fortes chances que votre logement soit sujet aux déperditions thermiques. Mais de quoi s’agit-il réellement ? Avant de faire installer une nouvelle chaudière, découvrez dans cet article et en vidéo comment identifier les déperditions thermiques de votre maison et surtout comment y remédier efficacement.
Comprendre le phénomène de déperdition thermique
Vous avez certainement déjà entendu l’un de vos proches vous dire « ferme la porte, tu fais rentrer le froid » ! En fait, d’un point de vue physique, ce n’est pas le froid qui rentre dans la maison, mais bien la chaleur qui s’en échappe, le résultat en terme de ressenti étant le même, on vous le concède…
Pour définir ce phénomène de pertes d’énergie qui se produit au niveau de l’enveloppe de nos logements pendant l’hiver, on parle de déperditions thermiques. On peut les mesurer, en quantifiant la quantité de chaleur qui s’échappe d’un logement lorsque la température extérieure est plus faible que la température intérieure. Les déperditions dépendent ainsi de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur et elles s’expriment en kilowatts par m².
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De manière générale, la température intérieure de référence est fixée à 19° dans le calcul des déperditions énergétiques. Toutefois, vous pouvez décider de fixer une autre température de référence selon vos besoins.
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La température extérieure, quant à elle, est fixée de façon conventionnelle, selon la zone climatique et l’altitude de l’emplacement sur lequel est construit le logement.
Les déperditions thermiques de votre logement peuvent être à l’origine de difficultés à chauffer une pièce, lorsque ce n’est pas l’intégralité de votre maison. Bien souvent, le premier réflexe pour faire face à cela est d’augmenter la consigne de chauffage, voire de changer de système de chauffage parce que l’on pense que celui-ci est trop vieux, insuffisamment puissant… Erreur ! Cette stratégie à court terme s’accompagne d’une facture d’énergie généralement très salée pour atteindre une température intérieure tout juste correcte…
Les déperditions thermiques doivent être combattues autrement pour faire des économies durables tout en améliorant le confort au quotidien, et avant de pousser la chaudière ou d’en changer, il est malin de les diminuer au maximum : à la clé, moins de puissance nécessaire pour arriver à une température donnée, donc des économies sur le matériel et sur les consommations énergétiques.
Comment réduire les déperditions thermiques ?
On distingue trois types de déperditions thermiques :
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Les déperditions par les surfaces : toiture, murs, fenêtres et autres parois vitrées, planchers bas… mal isolés ;
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Les déperditions par le renouvellement d’air et les fuites d’air parasites ;
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Les déperditions par les ponts thermiques, aux points de jonction structurels du bâtiment.
Dans une maison peu ou pas isolée ou à l’échelle d’un immeuble, les déperditions thermiques se répartissent théoriquement ainsi :
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La toiture pèse pour 25 à 30% des fuites de chaleur
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Les murs extérieurs pour 20 à 25%
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Les infiltrations d’air et la ventilation pour 20 à 25%
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Les parois vitrées (fenêtres, baie, etc…) pour 10 à 15%
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Le plancher bas pour 7 à 10%
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Les ponts thermiques pour 5 à 10%
En d’autres termes, si vos combles, votre toit ou vos murs ne sont pas isolés, si vos fenêtres sont en simple vitrage et que leur cadre laisse passer l’air, vous avez déjà de sérieux indices quant aux travaux de rénovation énergétique à entreprendre en priorité. Mais parfois, le diagnostic n’est pas si évident : dans ce cas, n’hésitez pas à vous adresser à un professionnel RGE qui pourra réaliser le bilan thermique du bâtiment et prioriser les travaux les plus efficaces pour améliorer la performance énergétique de votre logement.
Pour réduire les déperditions thermiques par les surfaces et parois, la solution se trouve principalement dans l’isolation. Qu’il s’agisse d’isoler la toiture ou les combles de la maison, les murs, les sols, vous devez faire installer une isolation adaptée selon la surface en question.
Si les fenêtres actuelles de votre logement présentent des signes de vétusté, vous pouvez également les faire remplacer par des fenêtres à fort pouvoir isolant : c’est d’ailleurs généralement la principale marge de manœuvre que l’on a pour réduire les déperditions thermiques lorsque l’on habite dans un petit appartement et que l’isolation des murs n’est pas prévue à l’échelle de la copropriété.
Les déperditions par renouvellement d’air peuvent être causées par des fuites d’air provenant des installations de la maison comme la cheminée, la hotte et les serrures, les menuiseries ou par le système de ventilation utilisé. Afin de réduire ces déperditions, vous pouvez opter pour un système de ventilation hygroréglables ou double flux : cela vous permettra de limiter l’introduction d’air froid et de maintenir une température intérieure stable tout en assurant le renouvellement d’air nécessaire à un intérieur sain.
Enfin, les déperditions par ponts thermiques peuvent être maîtrisées avec la mise en place de rupteurs de ponts thermiques dans les constructions neuves. L’isolation par l’extérieur réduit également fortement les déperditions énergétiques par ponts thermiques.
Déperditions thermiques et aides financières
Bonne nouvelle pour vos travaux de rénovation énergétique : les logements les plus soumis aux déperditions thermiques sont également ceux dont les travaux sont les plus subventionnés, avec notamment le bonus passoire énergétique ou la prime rénovation globale du dispositif Ma Prime Rénov.
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